Paris, le 12 octobre 1998

 
  Il faut sauver le chanteur Edouardo !    LETTRE OUVERTE A MES FANS  
  J'écris cette lettre pour tous ceux qui me demandent pourquoi je ne passe plus à la télé, et pourquoi on ne trouve pas mon album dans les magasins... Je serai bref, car il y a une assiette de pâtes à la Bolognaise qui m'attend...

Grâce à mon avocat j’ai réussi à rompre le contrat qui me liait à mon producteur et à récupérer l’argent qu’il me devait. Je peux maintenant offrir à Katia la nouvelle Ferrari qui lui plaît tant. Enfin, c’est peut-être mieux si je lui offre le dernier single de Pascal Sevran.

Au début de mon histoire je n’avais pas de producteur, c’était vraiment le pied, tout allait bien. Ma chanson " Je t’aime le lundi " était déjà connue grâce aux annonces passées sur CTV (chaîne de petites annonces). Ces annonces avaient été ensuite reprises dans le Zapping de Canal Plus.
J’avais été invité dans des émissions importantes : "Télé-Dimanche" sur Canal Plus avec Michel Denisot, "Le bêtisier du samedi soir" avec Arthur, "Tout est possible" avec Morandini.

La personne qui allait devenir mon producteur venait d’acheter un château dans la Loire. Il a pensé "Edouardo est déjà connu alors je vais le produire en dépensant seulement trois sous. Avec l’argent qu'il va me faire gagner, je vais refaire le toit de mon château."
Mais le problème c’est que mon producteur a mis longtemps à sortir le "single" et quand celui-ci est sorti, il n’en a pas assuré la promotion, comme c’était pourtant prévu par le contrat. Il n’a pas voulu faire le clip de la chanson et quand j’étais invité par des radios pour des interviews en province, je ne pouvais pas y aller, car il ne voulait pas payer mon déplacement.

Ensuite, j’ai sorti un album qui avait une durée de 27 minutes seulement car mon producteur ne voulait pas dépenser plus d’argent pour me permettre d’enregistrer plus de chansons. Par contre, dans les magasins, mon disque coûtait plus cher que les autres, donc il était invendable. D'autant plus que, comme pour le "single", mon album n'a eu aucune promo.

Entretemps, Katia, la fille pour qui j’avais écrit " Je t’aime le lundi " est revenue. Mon producteur n’était pas content de son retour. Il m’a dit : "Ton histoire était celle d’un mec qui recherchait la fille qui l’avait laissé tomber. Maintenant que la fille est revenue, ton histoire est finie !"

A partir de ce moment-là, je n’ai plus revu mon producteur.

A cette époque, il ne m’avait toujours pas payé les royalties pour le single " Je t’aime le lundi ". J’avais fait une campagne publicitaire pour la carte orange, pendant deux mois, avec des affiches dans le métro parisien : il ne m’avait pas payé non plus. Je lui ai téléphoné plusieurs fois, mais sa secrétaire me disait qu’il était occupé. Je lui ai envoyé deux lettres, avec accusé de réception, pour lui réclamer l’argent qu’il me devait. Je n’ai pas eu de réponse.

Dans un article daté 5 décembre 1997 dans France-Soir, mon producteur déclarait que j’étais devenu fou et qu’il ne me devait pas d’argent. Au mois de février 1998 une journaliste de " Sans aucun doute " lui téléphone pour m’inviter dans une émission " Spéciale Saint-Valentin " : mon producteur lui a répondu qu’il n’avait pas mon numéro de téléphone.

En résumé, mon producteur n’avait pas assuré ma promo, il me devait de l’argent, et il disait ne pas connaître mon numéro de téléphone. Il était quand-même gonflé, le mec !

J’ai alors pris un avocat et, au bout de 8 mois, mon producteur a signé le protocole comme quoi il n’était plus mon producteur. J’ai pu aussi récupérer l’argent qu’il me devait. Si vous avez envie d'acheter mon album, allez le demander à mon producteur. Il vous répondra qu'il les a tous jetés à la poubelle ! Sacré promo !

Je m’excuse si mon français n’est pas parfait mais que voulez-vous, je suis italien ! A propos, j’adore les restaurants italiens, alors si quelqu’un veut bien m’inviter...

Edouardo
  

 

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